Au cours d'une résidence d'écriture partagée avec Christiane Vollaire à la Friche La Belle de Mai, j'ai choisi de photographier les expressions écrites par la population sur les murs du quartier. Trois ans auparavant, Souheil, âgé de 19 ans, a été tué par la police en plein centre du quartier. Les murs s'expriment, notamment sur Souheil, mais aussi dans toutes sortes de directions. De la focalisation sur les murs au recul nécessaire, des vues du quartier apparaissent, montrant la structure urbaine propre à Marseille, mêlant maisons anciennes et immeubles modernes au milieu d'une végétation plus envahissante qu'il n'y paraît.